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Un incubateur agricole voit le jour dans le Haut-Richelieu

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SOURCE :
Daniela Vargas Rojas
Le Canada Français
Article original


Fanny Delisle, gestionnaire et propriétaire de La Cambrousse (Photo Le Canada Français - Kim Valiquette)

La Cambrousse, un incubateur agricole situé dans le Haut-Richelieu, recrute activement des personnes qui souhaitent se lancer en agriculture. Collaboratif et novateur, ce projet de coopérative agricole voit le jour dans le but d’accompagner et de coacher de futurs producteurs agricoles. Largement répandu en France et aux États-Unis, ce modèle de mutualisation inclut le partage de machinerie, d’infrastructures, de kiosques, entre autres, facilitant ainsi la production. Fanny Delisle, fondatrice de la Cambrousse, se penche sur les raisons qui l’ont motivée à lancer un tel projet.

Propriétaire et gestionnaire de plusieurs entreprises agricoles, Fanny Delisle vient de finir le programme d’Executive MBA (EMBA) des universités McGill-HEC Montréal. Biologiste experte en aménagement, cette protectrice de l’environnement, avec une vingtaine d’années d’expérience dans le domaine agricole, rêve de créer un modèle collaboratif d’entreprises.

« Ça fait trois ans que je travaille déjà sur le projet. Dans le cadre de mon EMBA, j’ai écrit un mémoire sur les structures collaboratives en agriculture. Je me suis toujours intéressée aux fermes qui offrent des produits d’exception. Toutefois, depuis une dizaine d’années, il est plus difficile d’accéder à la terre. Ce n’est pas évident de démarrer en agriculture sans avoir un support derrière. Je vois des fermes démarrer en agriculture avec un beau concept et, quatre ans plus tard, ils ont fait faillite et ils sont détruits physiquement et psychologiquement », raconte Mme Delisle.

L’entraide

Afin de pallier le problème d’accès à la terre et le manque d’entraide, Fanny Delisle lance l’incubateur agricole La Cambrousse. Passionnée d’agriculture, elle souhaite propulser de jeunes entreprises en regroupant des ressources, en partageant l’expérience des propriétaires et la charge de travail entre les divers collaborateurs.

« Quand tu démarres en agriculture, les gens doivent apprendre à faire la gestion et à faire la régie des cultures, travailler la terre, commercialiser le produit et être présents au kiosque. Il faut que tu prennes huit chapeaux à partir de rien. C’est vraiment trop de poids à apporter. Moi, je possède plusieurs terres dans plusieurs municipalités que je peux louer à un prix plus bas. Ici à la ferme, on a la machinerie et des experts à notre disposition. Avec mon expertise et des outils, je veux pouvoir aider d’autres personnes à démarrer leur entreprise », affirme-t-elle.

Le modèle

En plus d’aider les autres, ce modèle permettra à Mme Delisle de diversifier sa propre entreprise. Elle s’évitera des frais sur les terres qu’elle louera. Elle compte utiliser l’argent de ses loyers pour la réinvestir dans la coopérative. Dans ses projets, elle compte bâtir des serres, un site d’échanges communautaire et des kiosques de vente. La commercialisation des produits de La Cambrousse se ferait à un même endroit.

« Quand tu es six producteurs dans un kiosque, tu n’as qu’une partie du kiosque à payer. À ce niveau, cette mutualisation sauve beaucoup de coûts. Il y a aussi des avantages organisationnels. D’autres personnes pourront s’occuper du kiosque pendant que tu récoltes. Il y a un avantage au niveau de l’économie circulaire aussi que je peux louer mon matériel aux producteurs, car je n’utilise pas mes machines tout le temps. Ils peuvent même avoir accès à mes logiciels de comptabilité. L’idée est de partager autant les outils que les connaissances », ajoute-t-elle.

Actuellement, Mme Delisle a accompagné trois entreprises dans leurs processus de démarrage. Une productrice d’ail, un producteur de truffes et un producteur laitier font déjà partie de la coopérative. Elle est à la recherche de personnes qui aimeraient se lancer en agriculture.

« J’invite les personnes intéressées à me contacter même s’ils n’ont pas d’argent. On est là pour trouver des solutions. Parfois, on peut aller chercher des subventions auprès du MAPAQ quand on démarre une entreprise. On veut que les gens viennent acquérir l’expérience sans avoir à tout sacrifier », conclut-elle.

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